Bien rédiger en quelques étapes simples

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Les personnes les plus observatrices auront déduit du titre de cet article et de l’image qui l’accompagne la situation dans laquelle nous nous trouvons : l’angoisse de la page blanche. Ou pour être plus précis, l’embarras du choix. Sur quoi écrire plutôt que quoi écrire... Et pourquoi pas sur comment bien écrire? Inutile de froncer les sourcils et de vous montrer sceptiques sur cette intention déclarée : pourquoi est-ce qu’une entreprise qui offre des services de rédaction prêcherait contre sa paroisse en donnant des trucs et astuces pour mieux écrire? Parce qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Plus sérieusement : parce que nos services vont bien au-delà de simplement bien écrire en français et que nous voyons trop de gens surestimer les efforts et les habiletés requis pour produire un texte correct. Si vous faites partie de ces personnes dont le problème majeur en rédaction est le manque de confiance en elles, cet article est pour vous.

Réfléchissez avant d’écrire

Cette recommandation n’est ni sarcastique, ni condescendante, car nous la mettons constamment en pratique dans notre travail. Il est peu probable que vous soyez régulièrement dans l’obligation de livrer un texte en à peine quelques heures, aussi vous devriez mettre à profit tout le temps hors-rédaction dont vous disposez pour structurer vos idées. Par exemple, lorsque nous avons mis ce site en ligne, nous nous sommes donnés pour objectif de publier un article par semaine dans notre section blogue, de préférence le lundi matin. En règle générale, nous commençons à penser au sujet et à la structure dudit texte le mercredi précédent, et entamons la rédaction le vendredi d’avant. La rédaction elle-même prend rarement plus d’une heure et demie. Le processus de réflexion peut quant à lui s’étendre sur des heures de façon intermittente. Bien écrire — ou du moins écrire efficacement — est donc un processus qui débute parfois des jours avant le tête-à-tête avec la page blanche.

Écrivez régulièrement

Nous serions même tentés d’aller jusqu’à « écrivez tous les jours », mais il s’agirait d’une règle beaucoup trop contraignante pour l’écrasante majorité des gens, nous compris. Cette recommandation est particulièrement pertinente pour les gens qui n’écrivent pas vraiment mal, mais dont le style est parfois un peu boiteux en raison d’un manque de pratique. C’est en forgeant qu’on devient forgeron (ou que l’on forge assez bien pour pouvoir se passer du forgeron), et c’est la raison pour laquelle vous devriez dépoussiérer votre plume une fois de temps en temps. Nous ne saurions que trop que recommander la lecture régulière, et si possible d’auteurs crédibles et reconnus : à l’ère des médias sociaux où tout le monde peut diffuser largement du contenu de qualité variable, lire des œuvres classiques et / ou d’auteurs confirmés est votre meilleure chance d’être exposés à de la littérature ou de la prose de qualité. 

Privilégiez la simplicité

Ce conseil s’adresse aux personnes qui ont le problème opposé au groupe identifié plus haut : les gens qui pêchent par excès de confiance. D’expérience, il s’agit d’individus qui ont une solide maîtrise de l’orthographe et de la grammaire, ainsi qu’un vocabulaire relativement étendu. Problème? Ces personnes essaient toujours d’inclure une portion beaucoup trop importante de leur lexique dans tout ce qu’elles écrivent, produisant ainsi des textes corrects sur le plan technique, mais désagréables à lire. Si vous vous reconnaissez dans cette description, cessez immédiatement d’écrire des textes qui requièrent l’utilisation d’un dictionnaire et / ou  d’un Bescherelle toutes les 3 lignes. Nous irions même jusqu’à affirmer qu’un texte avec quelques fautes d’inattention est bien souvent plus agréable à lire qu’un exercice technique non assumé par son auteur. De plus, une phrase longue par-ci, par-là peut avoir son charme (nous plaidons coupable), mais la forme sujet + verbe + complément est une valeur sûre pour une raison : elle fait la job. En clair, la complexité n’est pas un substitut au style, et ne pas faire de fautes n’est pas synonyme de bien écrire. 

Nous vous épargnons les évidences du style « corrigez vos lacunes » et « relisez-vous » car nous partons du principe que si vous ne le faites pas déjà, vous le faire rappeler ne changera rien à la situation. Comme nous l’avons admis d’entrée de jeu, cet article ne s’adresse pas vraiment aux personnes qui ont des lacunes sérieuses en français. Nous ne sommes pas des éducateurs, après tout. Il s’agit simplement de notre opinion sincère sur ce qui fait un bon rédacteur : réfléchir longuement avant d’écrire, lire un bon livre de temps en temps, et écrire de la manière la plus simple possible le plus souvent possible.